gods and monsters

(veera svendsen)

tell me, how does it feel with my teeth in your heart ?

feat. natalie dormer | © tumblr ~ cit

nom et prénom : Le nom trébuche sur leur langue maladive. Tu les entends, tu secoues la tête dans un geste de négation. Svendsen. Tu répètes encore une fois, et tu abandonnes. C’est souvent un autre nom que tu donnes, Smith par exemple, ou Ellis, pour ton auteur favori, pour la folie de l’homme et la bestialité révélée. Tu répètes ton nom et ils l’écorchent. La petite finlandaise. Ton prénom n’existe pas. Tu es la fille du nord, la blonde, la pimbêche, parfois la salope sans cœur. Ils préfèrent les surnoms et toi tu n’entends pas. Tu ne te retournes pas. Veera. Les parents se disputent et t’accordent quatre prénoms que tu ne mentionnes jamais. Une ribambelle d’identités. date et lieu de naissance : 2 Février. Finlande. La ville que tu ne mentionnes plus. âge : Des mensonges que ta bouche proclame. Parfois tu n'as que vingt ans, souvent la trentaine et pour la réalité, tu en as 27. origines et nationalité : Tu as oublié les terres enneigées, tu n'y es pas retournée depuis des années. Finlandaise. Ta mère porte des origines américaines. Tu refuses d'abandonner ta langue, celle qui te permet d'insulter les idiots. orientation sexuelle : Tu aimes à regarder les filles mais pour les moqueries, pour ta langue de vipère qui note et proclame les défauts. Les femmes que tu n’imagines pas entre tes draps. Tu aimes les hommes, à la violence. Ceux de ton âge sont des enfants, des babioles que tu jettes après utilisation. Hétérosexuelle. Les plus âgés que tu aimes, pour le défi, et peut-être à cause d’un syndrome là-dessous. statut civil : Un homme quitte ton lit. Un second est au trépas. Les draps rouges de ton meurtre. Le fiancé précédent est un souvenir dans une boite. Fiancée à un inconnu. Tes parents veulent te donner une bonne situation, ils veulent redorer l’image de la famille. Toi qui pensais que le mariage arrangé était une pratique perdue avec le temps. James. C’est le fiancé que tu ignores, lui qui te suis, lui qui s’abaisse en courbettes et présents. occupation : Les cadavres que tu dois analyser, c’est une passion depuis l’enfance, depuis que les parents t’ont trainé dans leurs expéditions. La passion de ton père se résume aux civilisations précolombiennes, ta mère préfère l’Egypte. Et toi ? Tu épluches les faits divers, tu collectionnes les meurtres, tu suis chaque affaire à la télévision. Anthropologue judiciaire, en stage. Tu as été prise dans l’un des meilleurs instituts. Est-ce que tu as malencontreusement soudoyé quelques personnes et professeurs ? Oups. Ton talent est certain, mais tu veux être la meilleure. Tu portes déjà une couronne, tu te crois reine alors que tu es comme les autres. Ta différence ? Ton audace. Tu ne veux avoir peur de personne. situation financière : Un appartement, une voiture inutilisée qui possède encore ses quatre roues, même un chien que tu répugnes à sortir tous les jours. Classe moyenne. Tu comptes les dépenses, les écarts ne sont pas permis. Et cette paire de chaussures ? Tu oublies souvent que vivre au dessus de tes moyens est une réaction de gamine autrefois pourrie gâtée. allégeance : -. traits de caractère : active ≈ admirable ≈ ambitieuse ≈ animée ≈ appliquée ≈ artistique ≈ assidue ≈ astucieuse ≈ audacieuse ≈ autonome ≈ aventureuse ≈ bavarde ≈ capable ≈ compétitive ≈ convaincante ≈ débrouillarde ≈ dévouée ≈ dynamique ≈ entreprenante ≈ intrépide ≈ observatrice ≈ persuasive ≈ rusée ≈ tempérée ≈ tenace ≈ agressive ≈ compliquée ≈ dominatrice ≈ hautaine ≈ immature ≈ impatiente ≈ imprudente ≈ impulsive ≈ instable ≈ narcissique ≈ prétentieuse ≈ rebelle ≈ sournoise ≈ vicieuse ≈ vulgaire.

Personality is an unbroken series of successful gestures.

MIROIR. Tu es de celles à capter chaque surface vitrée, à y jeter un regard pour t’assurer que cheveux, jupe et chemisier sont en ordre, que le rouge ne coule pas, que la perfection est là. Tu les aimes les regards sur ta silhouette, tu convoites leur débauche. ETOILE. Tu danses jusqu’à tes quatorze ans. Tu veux devenir la nouvelle étoile, tu t’imagines fouler les plus grands lieux et le rêve se brise, n’est plus qu’un souvenir. La cheville ne supporte pas les entrainements intensifs. Tu voulais être la meilleure, tu t’entrainais plus que raisonnablement. Il ne reste rien de ton ambition d’enfant. TAXIS. Tu ne conduis pas. Ton permis reste en suspens depuis des années, depuis la conduite en état d’ivresse lors de tes dix sept ans. Un camarade qui meurt à cause de toi. Tu n’as aucun souvenir de cette soirée, du virage pris trop tard. La mort sur la conscience. Les volants, tu les laisses aux autres. Un vélo, un taxi, la voiture des hommes séduits, peu importe tant que tu n’effleures pas un volant. BANDIT. Tu aimes durant un battement de cils et ensuite, c’est terminé. Tu les aimes mauvais. Le prince charmant, tu ne l’as jamais espéré. Tu n’as pas compris pourquoi elles aimaient toutes les princesses. Ton indépendance, tu y tiens et pourtant, tu te jettes dans la gueule des plus dangereux. Ce sont les loups qui t’attirent. MUSEE. Petite, tu demandais à être conduite et abandonnée dans les musées. Tu observais sans comprendre les sujets, tu aimais les représentations et aujourd’hui encore, tu ne connais pas les noms des artistes, mais ta connaissance des tableaux est absolue. Une description et tu retrouves le titre, mais jamais le peintre.  

pseudo et prénom : apollonide. âge : 19 ans, pas tout à fait vieille. commentaire(s) : je pose mes valises, c'est beau. mot de la fin : raclette   .

The secret to creativity is knowing how to hide your sources.
Tes parents sont absents, ils viennent et repartent sans même t’adresser la parole, c’est à croire qu’ils oublient ton existence, tu cours dans le salon, la main accrochée à une peluche miteuse et tu attends, tu tapes du pied, tu fais tomber un bocal, parfois tu ramènes une souris morte pour les faire réagir et rien ne se passe. « bonjour mademoiselle » Tu n’as un regard de personne, et quelque fois c’est la vieille dame chargée de ton éducation et de la maison qui accepte de te lire une histoire, mais c’est monocorde et tu coupes, tu ne veux pas, tu demandes tes parents. Tes colères sont nombreuses, les larmes à ton visage que tu essuies maladroitement du revers de la main. « Ils reviennent bientôt ? » Tu demandes encore, chaque jour, et un peu plus à chaque fois, toutes les heures et la nourrice n’en peut plus de tes mots. Elle t’enferme dans ta chambre, et parfois dehors mais il n’y a personne aux alentours. C’est la campagne et le froid qui mord tes joues. Les premières neiges de la saison, tu cours au dehors, tu attrapes Pimpim qui te suis dans tes aventures les plus rocambolesques.  

« Je peux savoir pourquoi tu as mis une bouillotte sur la tête du bonhomme de neige ? » demande ton père alors qu’il vient tout juste de rentrer d’une expédition à l’autre bout du monde. Toi, tu lèves les yeux au ciel, un peu exaspérée qu’il ne comprenne pas. « C’est un suicide »


Tu as dix sept ans et c’est le premier garçon dans ton lit, ou plutôt que tu es assise sur son bureau, à soupirer et gémir comme tu as pu le voir dans les films. Tu n’oses pas lui dire que ça te fait mal, que non tu ne ressens rien et que ce n’est pas en se comportant comme un bœuf enragé que tu vas aimer quoique ce soit. Tu fermes les yeux, tu attends quelques secondes mais il s’agite toujours contre toi. Tu ne sais pas pourquoi tu attrapes le crayon sur son bureau, pas plus que tu ne comprends pourquoi tu lui enfonces subitement dans le cou. La scène passe au ralenti. Il s’arrête et pose une main sur l’arme enfoncée. Tu n’as pas le temps de lui dire qu’il ne faut pas le retirer, tes bras s’étendent dans le vide afin de rattraper le corps. Il hurle mais il n’y a personne. Toi, tu restes à l’écart mais tu ne paniques pas, tu ne réagis pas. Le sang devient une mare. Tu sais qu’il n’en a plus pour très longtemps. Tu attrapes le crayon, et tu cours, tu t’enfuies le plus loin possible et tu demandes à entrer dans une école aux Etats-Unis, tu demandes tout sauf de rester dans ton pays. Tes parents ne comprennent pas mais ils acceptent ta demande. Tes notes sont brillantes et ton oncle vit déjà là-bas. Tu ne seras pas toute seule. Te voilà dans l’avion et le meurtre est loin derrière toi. Ils n’ont jamais trouvé le coupable. Tu n’étais pas sa copine officielle, tu n’étais rien, juste celle qui rêvait de lui comme toutes les autres du lycée, tu en étais une dans la foule des groupies. Tu l’as tué.


Les études que tu réussis avec brio. Tu y passes des nuits à réviser et tu abandonnes tes camarades à leurs beuveries, ce diplôme et surtout ce stage, tu les veux, tu ne peux pas abandonner maintenant, tu ne peux pas retomber et te retrouver dans un hôpital. On te regarde de travers, on ne comprend pas ta passion soudaine pour les meurtres mais tu hausses les épaules. Tu ne prends pas le temps de répondre aux critiques, tu n’es pas là pour défendre tes choix, tu avances et fais ce que tu souhaites. Un rêve a déjà été brisé dans l’enfance, tu ne comptes pas abandonner cette passion. Te voilà prête pour le dernier stage, celui qui doit d’offrir un job. Tu demandes l’institut le plus prestigieux, tu refuses de t’abaisser à d’autres demandes, tu n’en formules qu’une seule. Tu es acceptée et on te demande comment tu as fait. Un sourire en coin et un rire. Tu murmures être passée sous le bureau, mais tout est faux, tu n’as pas eu besoin de ça. Tous le croient. Les autres étudiants ne t’intéressent pas, tu dénigres les tiens, tu rejettes la concurrence. La défaite n’est pas pour toi et tu sais qu’à la fin, il n’en restera que deux. Tu t’acharnes, tu veux prouver ta valeur, et tu sais lequel il faut impressionner. Sorensen. Il inspire la crainte et la reconnaissance, tu les vois toutes les autres, tu entends leurs chuchotements. Il est tard quand tu décides d’abattre ta première carte. Tu sais qu’il reste dans son bureau, peut-être même que c’est sa seconde maison. Séduire. Il n’est pas question de jouer à l’idiote avec lui. Tes mots tranchent direct, tu ne lui laisses pas le temps de répliquer, tu annonces ta volonté de rester et c’est un papier que tu abandonnes, un numéro de téléphone. Tu es prête à TOUT pour réussir. Et même si cela implique de cacher de la poudre dans des cadavres ou... autre. Tu n’es qu’une gamine à ce jeu de séduction, tu n’as pas compris qu’il finira par te couper la tête mais c’est le défi qui t’attire et peut-être que lui aussi. Ce n’est pas de ta faute, tu te faufiles vers le danger, tu n’attends que ça. Les mâchoires affamées qui se resserrent sur toi.