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 (sam) cross-examination

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Oliver Ackley

Oliver Ackley


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MessageSujet: (sam) cross-examination   (sam) cross-examination EmptyDim 24 Mai - 22:31

J’arrivai en haut des escaliers et m’arrêtai un instant pour m’étirer. Il était presque vingt-et-une heures et il n’y avait presque plus personne qui courrait dans le parc. Je me courbai en avant, touchant simultanément la pointe de mes pieds avec mes doigts, étirant mon dos, lorsque je vis un joggeur monter les marches trois par trois, arrivant rapidement à mon niveau. Toujours penché en avant, je lui jetai un regard et ne pus m’empêcher de sourire, légèrement, en voyant sa tenue verte et noire. Il portait toujours ce même tee-shirt, moulant, laissant dessiner les contours de ses pectoraux, de ses abdominaux, de ses biceps. Je me surpris à plonger mon regard dans le sien ; je n’avais pas réellement détourner mon regard de lui, je ne lui avais pas seulement jeté un coup d’œil, mais j’avais continué à l’examiner. Il arborait un air amusé et je sentis mon estomac se retournait. Je ne portai pas la bonne tenue pour cacher mon excitation. Je ne vis que ses lèvres bouger, mais je compris facilement qu’il venait de me saluer. Je ne répondis pas. Je continuai mes étirements au rythme de la musique, bien trop forte dans mes oreilles, puis me redressai au bout de quelques minutes. J’enlevai mes écouteurs, lui lança un sourire et pris mon téléphone, attaché à mon bras. Je détournai mon regard de lui. Ce n’était pas la première fois que je croisai ce joggeur. Je le rencontrai souvent, en réalité, au rythme de mes séances quotidiennes de jogging. J’essayai de me rappeler quand pouvait bien être la dernière fois où j’avais fait l’amour à un homme. Une éternité, sûrement. Je n’arrivais même pas à me rappeler du prénom du dernier. Je ne savais même pas s'il me l’avait donné, ou si j’avais prêté assez d’attention pour l’écouter me le dire. Je m’approchai de lui et lui tendit mon téléphone. Il sourit, il savait quoi faire. Il enregistra son numéro et lorsqu’il me tendit à nouveau mon téléphone, je lui lançai un nouveau regard avant de tourner les talons et de reprendre ma course.
Je descendis énergiquement les marches, une après une, puis sautai les trois dernières. Je m’engouffrai à vive allure dans le parc, plongé de plus en plus dans l’obscurité, et tournai au dernier moment afin d’emprunter un chemin serpentant à travers les arbres. Ce chemin, accidenté, demandait un effort supplémentaire, mais seulement sur quelques mètres. Le reste du parc était inexorablement plat, ce qui n’offrait aucun défi, aucun intérêt. Je compensai le manque d’attrait de l’itinéraire par le rythme effréné de ma course, espérant me vider l’esprit, mais mes efforts restaient vain. Même le joggeur n’avait pas détourné très longtemps mon attention de Sam Olsen.
La scène était encore confuse dans mon esprit, confuse et troublée. J’étais assis derrière mon bureau, il y a quelques jours, lorsque Rodney s’était approché de moi et m’avait lancé, d’une façon décontracté et désinvolte –  comme à son habitude –, « Sam Olsen, c’est bien ton ancien partenaire de patrouille ? J’ai vu Labonaire l’amener au poste, en bas, menottes au poignet. Il paraît qu’il a attaqué quelqu’un, menacé d’le tuer, il a du péter les plombs ». Je étais pas arrivé à y croire. J’avais du descendre et vérifier le registre pour m’assurer que Rod disait vrai.
Il disait vrai. Le lendemain, j’avais sur mon bureau le dossier d’un certain Grey Wakefield, l’homme qu’avait ciblé Sam. J’avais rapidement compris qu’on me refilait le dossier car il n’avait aucun intérêt et qu’il devait être classé rapidement. Mais je prenais tous mes dossiers au sérieux. < Viens à l’appart vers vingt-deux heures, on doit parler >. J’avais envoyé ce message à Sam, ce matin. Je devais connaître son point de vue avant de m’intéresser à Wakefield. Je devais comprendre ses motivations avant toute autre chose. Sam était mon ami, je ne pouvais imaginer qu’il s’attaque à quelqu’un sans réel motif.

J’enlevai la clef de la serrure et poussai la porte d’entrée de mon appartement. Je me dirigeai directement vers la cuisine, attrapai un des menus au hasard et composai le numéro de téléphone du restaurant thaï. Je commandai du poulet sauté et une salade au thon mi-cuit. Je n’eus besoin que de donner mon nom. J’étais peut-être leur meilleur client, pas besoin de leur donner mon adresse. Ils la connaissaient par cœur. Dans l’évier, en face de moi, reposait des emballages vides de chinois, d’indien, de fast-food, que je n’avais pas encore pris la peine de jeter. Je jetai un œil à l’heure sur mon portable. J’avais à peine le temps de me doucher avant que Sam n’arrive. Je me dirigeai vers la salle de bain et sautai dans la douche. En faisant couler l’eau sur mon visage, je ne pus m’empêcher de penser au joggeur, que je n’appellerai surement jamais. Il ne serait pas le premier, ni le dernier. Je n’avais pas le temps pour ça, pas en ce moment, même si j’en avais envie. Les évaluations commençaient bientôt au travail, le dossier Wakefield devait être classé avant – il s’agissait d’une simple vérification afin d’écarter cette histoire grotesque, ces accusations infondées. Sam me préoccupait terriblement, de surcroît. Je n’arrivais toujours pas à comprendre. Essayer de trouver une justification à ses gestes m’était impossible : je tombais rapidement sur un mur, incapable de m’imaginer Sam dans une telle situation.
Je sortis de la douche et noua une serviette autour de ma taille lorsqu’on frappa à la porte. Je me dirigeai vers l’entrée, posai mon œil contre le judas. Je me surpris à sourire, mais à ressentir automatiquement une appréhension. Son visage semblait fermé, sans expression. J’ouvris la porte. Une dure réalité me frappai alors. Je n’avais pas parlé à mon ami depuis longtemps, tellement que je me retrouvai muet, incapable de prononcer le moindre mot. Je fronçai les sourcils, j’avais honte. Honte de moi. Je lui fis signe de rentrer d’un geste de la main.

« Ça fait longtemps, Sam », fut les seules mots que je prononçai, difficilement, embarrassé, en fermant la porte. Je me demandai ce que Sam pensait de moi et je ressentis mon estomac se nouer. Je n'avais plus faim.
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Sam Olsen

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MessageSujet: Re: (sam) cross-examination   (sam) cross-examination EmptyDim 24 Mai - 23:41

Il ne se passe pas une minute, une seule seconde, sans que je ne me repasse ces images dans la tête. Sara et ses grands yeux noisettes, intimant sa victime de bien vouloir l’épargner. Evidemment, la scène, telle qu’elle apparaît dans mon esprit, est certainement idéalisée face à la terrible réalité. En vérité, je suis sûre que cet enfoiré, cet enflure, ce minable ne lui a pas laissé le temps de le supplier. Oui, c’est ça. Je présume qu’il l’a tuée de sang-froid, sans lui donner l’opportunité de dire un mot, de se défendre. Lâche, ordure. Je le hais et je me hais de ne pas avoir su le retenir, le massacrer, l’égorger de mes propres mains quand la chance s'est présentée à moi. J’ai cette rage au fond de moi. Elle est inexplicable. Depuis que j’ai croisé son regard, je broie du noir. Rien, absolument rien au monde, ne me réjouirait plus que le fait de le voir se faire percuter par un camion. A-t-il pensé, quand il lui a ôté la vie, à la douleur que subiraient ses proches ? A la douleur que je subirais ? Moi, son frère, son protecteur. J’ai failli dans mon rôle de gardien. C’était à moi de m’assurer de sa sécurité. J’ai passé ma vie à vouloir protéger le monde, oubliant de mettre ma famille à l’abri avant toute chose.

Alors que ces démons continuent de hanter mon esprit depuis six mois, le vibreur de mon téléphone vient m’extirper de mes "songes"- ou devrais-je dire cauchemars. Allongé sur mon lit, je saisis l’objet que j’avais posé près de mon oreiller et découvre, sur l’écran de mon mobile, un message d’un ancien collègue, devenu l’un de mes meilleurs amis avec le temps. Oliver. < Viens à l’appart vers vingt-deux heures, on doit parler > Je fronce les sourcils à la lecture de ces quelques mots, me demandant ce qu’il a de si important à me dire. Peu de gens sont au courant de mon arrestation. En réalité, à part ma famille, ma compagne et mon avocat personne ne sait rien de cette affaire. Seulement, le message d’Oliver et le ton donné laissent sous-entendre le contraire. Est-ce la raison de son invitation ? A-t-il entendu quelque chose à propos de tout ça ? Si oui, que sait-il ? Des tonnes de questions me traversent l'esprit et je suis bien trop curieux pour ignorer le sms de mon ami. Alors, je quitte rapidement mon lit et me dirige vers mon armoire. Avant de l’ouvrir, je croise mon reflet dans le miroir. J'ai honte de la personne que je vois en face demoi. Barbe négligée, cernes marquées, j’ai le visage fatigué. On ne m’avait plus vu ainsi depuis son enterrement. Je m’en souviens comme si c’était hier. Les gémissements de ma pauvre mère, les larmes de papa et de Miles. Sara sera éternellement regrettée. C’était un être extraordinaire, une fille géniale sur qui l’on pouvait compter. Qui aurait donné corps et âme pour les gens qu’elle chérissait. Je ne peux m’empêcher de briser la glace, devant moi, en me remémorant ces affreux souvenirs. Et la douleur que cela me cause au niveau de la main n’est rien à côté de celle que je subis chaque jour depuis qu’elle est partie. J’inspire profondément avant de me diriger vers la salle de bains, où je croise une Coralie inquiète dans le couloir. Elle n’ose même pas me demander comment je vais. Car depuis qu’il m’a échappé des mains, je ne lui parle presque plus. Elle, l’amour de ma vie, la femme qui porte mon enfant. Je ne lui offre plus rien. Pas même un regard. Pas même une parole. Malgré cela, c’est elle qui me débarrasse du sang qui coule entre mes doigts. Je relève les yeux vers elle, contemplant son visage. Je l’aime de tout mon être. Que ferais-je le jour où on me la retirera, elle aussi ? Je retire doucement la serviette de sa main et termine de me « soigner ». Le sang ne semble pas vouloir s’arrêter, alors elle soupire et enroule ma main d’un bandage qui passe rapidement du blanc au rouge. Je m’éloigne un peu d’elle, lui faisant ainsi comprendre que je saurai me débrouiller seul. Cela l’agace. Je le sais. Je la connais par cœur. Alors, elle jette l'éponge et m'abandonne dans la pièce. Je mets environ trente minutes à calmer les saignements, avant de revenir dans la chambre, où il ne reste plus un éclat de verre. Juste ce miroir que j’ai défiguré. Si seulement j’en avais fait de même avec ce salopard. Peu importe. J’ouvre l’armoire et en extirpe un sweat rouge et un jean déchiré au niveau des genoux- pas parce que c'est à la mode, juste parce qu'il est réellement usé- que j’enfile rapidement. J’attrape une paire de chaussettes qui vient habiller mes pieds nus et je mets mes chaussures avant de quitter la maison. Sans un mot. Sans un au revoir. Je sens son regard, à travers la fenêtre, alors que j'entre dans la voiture. Je suis une véritable ordure.

Je suis certainement en avance au rendez-vous, mais je n’en ai que faire. Mon doigt vient presser sur le bouton de la sonnette et j’attends impatiemment qu’Ollie vienne m’ouvrir. Chose qu’il fait finalement assez vite. Je n’ai pas envie de sourire, alors c’est le visage fermé que je me laisse accueillir. « Ça fait longtemps, Sam » J’acquiesce, n’attendant pas qu’il m’invite à entrer pour le faire. « Salut Ollie. »
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Oliver Ackley

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MessageSujet: Re: (sam) cross-examination   (sam) cross-examination EmptyLun 25 Mai - 12:23

Ollie. La seule mention de mon surnom provoqua en moi une réaction que je redoutais. La culpabilité. Je me sentais coupable de ne pas avoir pris des nouvelles de Sam plus tôt, de ne pas être allé le voir plus tôt, de ne pas avoir été un véritable ami. Je m’étais contenté d’un message, ce matin, sporadique. Professionnel. < Viens à l’appart vers vingt-deux heures, on doit parler >. Froid. Je réalisai, en ce moment, tenant la porte afin que mon ami – avais-je le droit de l’appeler comme cela ? Me considérai-t-il toujours comme son ami ? – entre dans l’appartement, à quel point il m’avait manqué et à quel point j’avais merdé. Son visage portait les marques des épreuves qu’il avait subi ces dernières jours. La fatigue cernait ses yeux. Je me demandai dans quel état on me trouverait, si j’avais été celui qu’on avait suspendu. Je me laissai emporter par mes pensées, pendant quelques secondes, avant de les chasser rapidement de mon esprit. J’agissais comme un égoïste.
Je refermai la porte derrière Sam, sans l’avoir regardé dans les yeux, et la verrouillai avant de me retourner vers mon ami. Je passai machinalement la main dans mes cheveux, trempés. « Je vais enfiler quelque chose, fait comme chez toi » lui lançai-je en le dépassant et en lui indiquant la cuisine. Je me dirigeai vers ma chambre, dénouai la serviette autour de ma taille et la posai sur le rebord du lit. Je sautai dans un jogging, puis attrapai un sweat dans placard et l’enfilai après avoir vérifié qu’il ne sentait pas mauvais. J’allais devoir prendre le temps d’aller à la laverie, dans la cave de l’immeuble, le sol étant jonché de linge sale que je m’étais contenté de jeter par terre. Je repris la serviette et me frottai la tête, tout en repartant dans le couloir qui menait vers le salon, une large pièce ouverte sur la cuisine. Sam m’y attendait, comme mon geste le lui avait indiqué.
Je posai la serviette sur un des tabourets positionnés autour de l’îlot. « Une bière ? ». Je n’attendis pas réellement sa réponse. J’ouvris le frigo, désespérément vide mis à part quelques bouteilles d’eau, des œufs sûrement périmés – je ne rappelai plus les avoir achetés – et de la bière. J’en pris deux et en fit glisser une sur l’îlot central, en direction de Sam. Je restai près du frigo, posé contre le rebord de l’évier et décapsulai la bouteille en verre. Je pris plusieurs gorgées d’affilée. Je sentis un léger mal-être monter en moi. Je détestai cela. Je détestai me sentir mal-à-l’aise dans mon propre appartement, en face de mon seul véritable ami – Sam était en réalité bien plus qu’un ami pour moi, je me rappelai l’avoir considéré, un temps, comme une sorte de frère, comme mon meilleur ami. Je ne voulais pas m’attacher à lui. Mes sentiments avait toujours été purement amicales, mais l’attachement me faisait peur, même dans l’amitié. Les amis peuvent nous abandonner, comme les amants ; ils peuvent nous faire autant de mal. Je pris une nouvelle gorgée, essayant d’étouffer dans ma tête la voix qui me disait que j’avais été celui qui avait abandonné mon ami. Il était là, Sam, en face de moi. Je ne l’avais pas abandonné. Le boulot m’avait pris énormément de temps, ma promotion, mes nouvelles responsabilités. Sam l’avait sûrement compris.
« Comment tu vas ? » – je regrettai immédiatement d’avoir posé cette question. « Je veux dire, pas super, j’imagine. Comment tu tiens le coup, avec la suspension ? ». J’avalai les dernières gorgées de bière et posai la bouteille dans l’évier, trouvant une place au milieu des emballages de chinois vides. Bordel, mon appartement était vraiment une décharge. Mais ce fut une bonne chose, au final. Je me mis à enlever les emballages de l’évier pour les mettre dans la poubelle. J’avais besoin de faire quelque chose de mes mains, je n’arrivai pas à faire face à Sam.
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