they are the huntes, we are the foxes (gaïa)

(gaïa labonair)

band-aids don't fix bullet holes. you say sorry just for show. you live like that you live ith ghosts. if you love like that blood runs cold.

feat. shelley hennig | © ryanatwood/tumblr ~ taylor swift

nom et prénom : Gaïa, un prénom qui rappelle la Terre, donné par son père qui a toujours eu une passion pour la nature, un vrai défendeur de l'environnement. Labonair, un nom commun qui a une époque a fait la une des faits divers. Tristement célèbre l'espace de quelques semaines quand Casey Labonair - mère de famille - a été assassinée en public suite à une fusillade. date et lieu de naissance : Elle est née un premier février mille neuf-cent quatre-vingt-huit ici à Washington, ville où elle a grandi et qu'elle n'envisagera jamais de quitter. âge : Vingt-sept ans mais pas toute sa raison à en croire son ex-mari.  origines et nationalité : Des origines françaises qui viennent de son père mais elle est née ici, dans le pays des Yankees. Elle est donc américaine. orientation sexuelle : Elle ne s'est jamais collé d'étiquette. Il faut avouer, longtemps elle s'est considéré hétéro, n'ayant jamais été attirée par une femme. Et puis, sa collègue, elle, un soir de garde, un commissariat vide, des gémissements indécents ; tout ça plus tard, Gaïa se dit qu'elle est peut-être bisexuelle. statut civil : Divorcée. Elle avait trouvé l'amour. Le grand. Le vrai. Et puis la vie est arrivée. Différentes ambitions, des disputes lourdes et cruelles. Aujourd'hui, la voilà, le coeur brisé. occupation : Elle est officière de police, en quête d'une promotion pour devenir lieutenant, ses doigts se refermant dessus avant qu'elle ne glisse au loin.. situation financière : Correcte, elle n'est pas extrêmement riche mais elle peut mettre de côté à chaque fin du mois pour sa retraite. traits de caractère : Gaïa c'est une femme courageuse qui a juré de passer sa vie à protéger ses concitoyens. Au fond, elle est plus que courageuse, elle est téméraire. Elle dit n'avoir peur de rien et fonce droit dans le danger, tête baissée, sans se soucier des autres. Ca fait d'elle un être plutôt égoïste - parce qu'elle s'en rend ; réalise que parfois elle devrait rester en retrait, penser à sa soeur, son père et ne pas risquer sa vie plus que nécessaire mais Gaïa ne fait pas dans la demi-mesure. Elle est trop impulsive pour vouloir rester bien au milieu quand elle a l'occasion de briller. Ca fait d'elle une personne terriblement ambitieuse qui ne se contente jamais de ce qu'elle a, qui veut toujours plus. Elle a des prédispositions pour être une addict ; pas dépendante de drogue mais bien de l'adrénaline. On dit de Gaïa qu'elle est froide et c'est vrai, elle a le caractère d'un flic. Elle ne s'émeut pas, prend toujours le rôle de la méchante parce que c'est plus facile ainsi. Elle est introvertie. Elle ne parle de ses sentiments, garde chacune de ses pensées pour elle. Parfois, elle est désespérée, dépassée par ses ambitions, le besoin de résoudre le meurtre de sa mère, apte à se blesser, à faire des conneries. Gaïa n'en reste pas moins une personne généreuse qui déteste l'injustice et qui peut essayer de remonter le moral ou d'aider quelqu'un tout en le faisant de façon maladroite. Elle aime faire rire parce que parfois un peu de joie dans sa vie, c'est tout ce dont elle a besoin pour trouver la force d'aller botter le cul des criminels. Enfin, c'est une séductrice. Elle a conscience que son physique plait et n'hésite pas à utiliser cet avantage en sa faveur.

Personality is an unbroken series of successful gestures.
Gaïa a vu sa mère mourir devant ses yeux. ≡ Une balle perdue lors d'une fusillade et le corps sans vie de la femme qui l'aimait plus que tout s'est écroulée sous les yeux d'une gamine terrorisée qui ne pouvait qu'écraser les doigts de sa soeur entre les siens. ≡ L'enquête n'a jamais été résolue, les criminels se sont enfoui et manque de preuves, l'affaire a été classée. ≡ C'est ce drame qui a poussé Gaïa à suivre une formation pour devenir officier de police. Elle a toujours voulu retrouver les assassins de sa mère et les envoyer payer devant la justice. ≡ Elle a une soeur ainée. Son père s'est ensuite remarié et elle a un frère plus jeune qu'elle. ≡ Gaïa n'a jamais aimé sa nouvelle belle-mère, ayant le sentiment que son père oubliait sa femme mais elle ne l'a jamais dit à voix haute, juste serré les dents et prétendu qu'elle s'en fichait. ≡ Elle a rencontré son mari à la fac de Washington. Ils sont sortis quelques années avant qu'il ne la demande en mariage et qu'elle dise oui. ≡ Gaïa n'a jamais été le genre de petite fille à croire au prince charmant, aux âmes soeurs mais Brett, à ses yeux, c'était le bon. Celui qui réchauffait sa poitrine comme une gorgée de chocolat chaud - sucré et rassurant. Ce n'était pas une grande histoire d'amour, de la passion, entre eux. C'était simple mais c'est ce dont Gaïa avait besoin. ≡ Aujourd'hui, elle ne sait plus quoi penser de Brett. Elle ne sait plus si elle l'aime, si elle le hait, si elle lui pardonnera un jour de lui avoir brisé le coeur, de ne pas avoir tenu sa promesse, de ne pas être resté jusqu'au bout pour lui tenir la main lors des moments difficiles. Elle a trouvé une solution en attendant de faire le point : elle l'évite coûte que coûte. ≡ Elle n'est pas prête à le voir avec une autre femme, ça c'est certain. ≡ Gaïa pratique du sport de combat trois à quatre fois par semaine. C'est une bonne façon de se défouler et de rester en forme. ≡ Jeune, elle voulait travailler dans le monde des chevaux et même petite, elle était déjà bonne cavalière. La mort de sa mère a tout changé mais elle reste passionnée d'équitation sans avoir l'occasion de pratiquer. ≡ Elle a débuté une liaison avec sa collègue de travail, fraîchement arrivée depuis quelques mois. Elle ne sait pas trop ce qu'elle fait, sait qu'elle risque de le regretter mais elle est tellement agacée par sa collègue qu'elle passe ses nerfs d'une façon ou d'une autre. ≡ Ce n'est pas une personne très attachée aux apparences et paraître social. Elle est qui elle est et elle se fiche de ce que pense les autres. ≡ Pour tout dire, Gaïa déteste les étiquettes. ≡ Son corps est couvert de cicatrices après des altercations avec des criminels qui se sont mal déroulées. ≡ Récemment, elle s'est fait tirer dessus et a été envoyée à l'hôpital. On a dû lui retirer l'utérus, elle ne pourra jamais avoir d'enfants. ≡ C'est ce qui a déclenché l'ultime dispute avec son mari qui - ne supportant plus les risques inconsidérés que Gaïa prend - voulait devenir père. ≡ Elle a couché avec un avocat pour des informations sur le meurtre de sa mère et le regrette amèrement. ≡ Son chef lui dit qu'elle n'aura jamais sa promotion de lieutenant si elle continue de ne pas suivre les ordres. Pourtant, c'est elle qui a le plus haut taux d'enquêtes résolues au commissariat. ≡ Sa façon de parler met parfois les gens mal à l'aise : elle ne mâche jamais ses mots. ≡ Gaïa déteste plus que tout être appelée à la barre lors de procès. S'exprimer en public n'est pas sa tasse de thé et elle a toujours peur de faire une bourde. ≡ La dernière fois qu'elle a dit 'je t'aime' c'était à sa mère avant qu'elle ne meure. Depuis, elle n'a jamais prononcé ces petits mots, se contenant d'un 'moi aussi'. ≡ Elle sait qu'elle peut parfois être égoïste mais elle n'arrive pas à changer. ≡ Les gens qu'elle aime sont la chose la plus importante à ses yeux. ≡ Gaïa boit rarement - elle a toujours peu d'être appelée lors de ses nuits de repos pour une affaire importante. ≡ Elle a une très jolie voix et déchire au karaoké mais déteste cela ; peu de personnes sont au courant car - quand ils l'apprennent - ils tentent toujours de la trainer de force dans un de ces bars. ≡ Gaïa déteste se sentir faible. ≡ La brune passe parfois des soirées au stand de tirs à s'exercer. ≡ Elle a plus souvent que jamais des nuits blanches, toujours tracassée par quelque chose. ≡ Gaïa n'aime pas jeter de l'argent par les fenêtres. ≡ Elle serait prête à tout sacrifier pour son travail.

 

pseudo et prénom : Spf, Emma. âge : 21 ans. commentaire(s) : ce forum est une vraie perle   . mot de la fin : je vous aime déjà    

The secret to creativity is knowing how to hide your sources.

{‘Cause it won’t last forever.
The romance will fade. Things will happen.
People will change. Love will die. }

la famille labonair On ne choisit pas sa famille. On nait et on se retrouve avec ces inconnus qui pour une raison qui ne s'explique pas deviennent les personnes les plus importantes de votre vie. Parfois, quand on grandit, on se révolte. On claque les portes et on tourne le dos à ces gens qui vous connaissent mieux que personne par cruauté, égoïsme ou par peur de vivre avec quelqu'un qui peut trouver vos faiblesses, les exploiter. Gaïa ne s'est jamais posé ce genre de questions - pour tout dire, elle n'est pas du genre à réfléchir à des détails que seul l'univers ou la religion peuvent expliquer. Les choses sont telles qu'elles sont et elle a appris à les accepter - à quelques détails près. Cependant, si un jour elle était amenée à choisir de vivre avec ou sans sa famille - ces gens qui l'ont élevée, qui la connaissent mieux qu'elle ne se connait et avec qui elle partage ce lien indescriptible qu'est le lien du sang - elle n'hésiterait pas une seule seconde. Elle choisirait avec. Car Gaïa est certaine d'une chose. Sa famille définit qui elle est. Son père - cet homme qu'elle a toujours admiré et qu'elle suppliait toujours pour qu'il la fasse grimper sur ses épaules, ses petits doigts d'enfant s'accrochant au tissu rêche de son pantalon - est l'homme qui a choisi son prénom, a fermé les yeux sur sa peur du noir et de l'orage quand elle était jeune pour la laisser venir dormir dans son lit et qui l'aime envers et contre tout. Son père, c'est celui qui est toujours le premier à l'appeler pour son anniversaire, qui suit le rythme enchainé de ses enquêtes sans jamais se lasser de l'écouter et qui parfois glisse gentiment son bras autour de ses épaules quand un orage éclate - parce qu'il sait que la foudre la terrifie mais qu'elle n'ose plus demander de réconfort. Son père, c'est son roc. C'est la certitude d'avoir quelqu'un qui sera là si elle venait à s'écrouler. Depuis le divorce, c'est cette information même qui l'aide à se lever le matin, à ne pas flancher quand elle voit l'hideuse cicatrice sur son bas-ventre qui lui rappelle qu'elle ne sera jamais mère, à ne pas se sentir coupable quand elle enfreint un ordre ou deux parce que son père est là le soir, prêt à recevoir son coup de fil et à l'écouter, lui murmurant au creux de l'oreille. "Je suis fier de toi ma puce." Sa mère, c'est un souvenir. Celui d'une femme chaleureuse aux beaux cheveux bruns, le regard doux et toujours cette odeur de soleil qui flottait autour d'elle. Le souvenir de sa mère berce Gaïa les soirs où elle n'arrive pas à s'endormir, son lit trop froid depuis le départ de son mari. Le souvenir de sa mère, c'est aussi un fantôme. Les images d'un passé cruel, couvert de sang où des hommes tirent des les rues, où une balle perfore un coeur et où une mère de deux petites filles s'écroule sur le sol, morte sans pouvoir s'inquiéter de l'avenir de ses enfants. Le souvenir de sa mère, c'est ce qui la pousse à tromper son mari. A pousser le verrou d'une porte d'un jour, de regarder cet avocat avec un sourire séducteur et de lui promettre la lune pour quelques pages de papier d'un dossier oublié au fond d'un placard. Plus que tout, l'espoir de venger sa mère, c'est ce qui donne à Gaïa une force sans nom. La force de ne pas vomir quand des mains inconnues glissent sur ses courbes, quand elle arrête un criminel pour que ce soir des enfants dorment en sécurité, leurs deux parents en vie. Quand elle se jette devant une balle pour prouver qu'elle n'a peur de rien. Pour prouver que ce fameux souvenir d'un regard mort, du sang sur le trottoir et de cette odeur de soleil qu'elle ne sentira plus jamais ; pour prouver que tout cela ne l'a pas affectée. Ne l'a pas rendue faible, incapable d'aimer correctement. Et personne n'est là pour entendre les murmures qu'elle chuchote au vent quand elle rend visite à la tombe de sa mère.  "Tu me manques maman." Et puis il y a cette nouvelle femme qui arrive. Cette femme que Gaïa ne choisit pas non plus mais dont elle ne veut pas dans sa vie. Elle est belle, gentille et ne ressemble en rien à ces belles-mères qu'on voit dans les contes de fée mais Gaïa ne l'aime pas. Elle la voit comme un remplacement - une odeur plus amer, des cheveux plus noirs, un regard plus froid. Ce n'est pas sa mère et elle ne comprend pas. Ne comprend pas comment son père peut l'aimer. Comment elle peut lui donner le sourire. Comment ensemble ils peuvent avoir un fils quand elle n'a pas fini de faire son deuil. Alors Gaïa sourit, fait semblant parce qu'elle ne sait pas quoi dire. Tous ces sentiments qui s'accumulent dans sa poitrine l'effraient, l'étouffent et les ravalent. Prétend que tout va bien. S'extasie avec un air hypocrite devant ce nouveau petit frère dont elle ne sait pas quoi penser. Il reprend le cercle de la vie. Il n'a pas demandé à avoir deux soeurs ainées brisées par un drame. Pas demandé à être le fruit d'un union qui ne devrait pas existait aux yeux de Gaïa. Alors elle le tolère, agit comme une grande soeur - du moins comme elle le peut - mais dans sa vie, Gaïa est fantôme. Toujours dans le cadre du tableau, un pied dehors, prête à s'enfuir de sa vie dont elle n'a jamais voulu faire partie. "Je suis désolée frangin. Je sais que je repousse ce diner depuis des semaines mais j'ai encore des papiers à remplir. On s'appelle plus tard." Sa soeur, en revanche, Gaïa ne veut pas juste figurer dans sa vie. Daisy, c'était son modèle à une époque, sa princesse Disney à elle - pour le peu de temps où elle a affectionné ces dessins animés. Daisy, c'est cette personne à qui elle pense pouvoir tout dire avant de fermer la bouche et simplement sourire. C'est cette personne qui a joué le rôle d'une seconde mère et qui l'a aidée à reprendre goût à la vie. Daisy, c'est cette personne envers qui elle est cruelle. Parce que Gaïa l'aime mais ne lui dit pas. Parce qu'elle met sa vie en danger et ne pense pas à Daisy, à ce qu'elle deviendrait si elle venait à perdre sa soeur. Et parce que Daisy l'aime, Gaïa la pousse, lui rentre dedans sans se soucier de rien parce qu'elle sait qu'elle ne cessera jamais de l'aimer. Daisy c'est cette personne qui l'humanise et à qui elle laisse toujours des messages excitées sur sa boîte vocale. "Daisy, je viens d'avoir les résultats. Je suis arrivée deuxième au concours d'officier." "Daisy, je vais me marier." "Daisy, j'ai besoin de toi, je suis à l'hôpital. Brett est parti.." "Daisy."

brett rhodes Gaïa rencontre Brett Rhodes quand elle a vingt-et-un ans. Elle est à la fac du coin, pressée de terminer ses études, de se lancer dans la formation d'officier. A cette époque, Gaïa, c'est une touffe de cheveux blonds après une couleur ratée, des converses trouées qu'elle n'a pas le courage de remplacer et des doodles sur ses bras quand elle s'ennuie en cours. C'est une boule d'énergie qui veut voir le monde, lui sauter à la gorge pour étancher sa soif de vivre. Et Brett est là, au détour d'un couloir, à ne pas regarder autour de lui pour recevoir une Gaïa en retard dans le dos quand elle le bouscule, l'air ennuyé. Brett, c'est cet homme qui l'hypnotise tout de suite parce qu'il a cette aura calme qui se dégage de lui, cette sensation de savoir où il va sans se presser et c'est tout ce dont Gaïa a besoin. Alors, elle laisse rentrer dans sa vie. Le regarde avec ses grands yeux noisettes et lui tend sa main, sourire séducteur sur le visage. "Je m'appelle Gaïa." Entre eux, c'est tendre et doux comme le goût sucré d'un rosé, d'un cupcake à la fraise, d'une barbe à papa partagée lors d'une balade romantique. Ce n'est pas la passion, les corps plaqués contre les murs, les baisers désespérées. C'est tranquille. Ils prennent leurs temps, construisent leurs chemins et partagent ce regard complice dès que leurs routes se croisent. Gaïa n'a jamais vraiment cherché l'amour ni même était certaine de ce à quoi il pouvait ressembler. Mais quand elle le voit, elle sait. Elle ne s'y accroche pas comme une désespérée. Non, elle le cajole, le chérit, le laisse voleter autour d'elle. L'amour ne sait pas en cage, ça elle en est sûre et certaine. Elle a vingt-quatre ans quand il l'emmène diner dans cette pizzeria sur la sixième avenue où ils font la meilleure pâte fourrée de tout l'Etat. Il la fait rire pendant tout le repas, lui vole le dernier chorizo sur sa garniture avant d'entremêler ses doigts au sien et de l'emmener se promener. C'est le plus naturellement du monde qu'il finit par se glisser à genoux, une bague simple dans sa main. "J'ai pas besoin de grands discours Gaïa. Regarde dans mes yeux et vois combien je t'aime. Je regarde dans les tiens et je vois la même chose. T'es la bonne pour moi. Alors, veux-tu m'épouser ?" "Oui". Et c'est aussi simple que cela. Elle enfile une belle robe blanche, marche le long d'une allée avec son père ému à ses côtés, elle donne le bouquet de marguerites à sa soeur avec un clin d'oeil avant de réciter ses voeux. Et soudainement, Gaïa et Brett sont unis pour la vie. Pourtant, les liens du mariage ne scellent par leurs destins. Peu à peu, leurs chemins se décroisent. Gaïa résout des affaires, arrête des criminels et devient accro à cette sensation d'adrénaline. Brett le voit trop tard. Après le coup de couteau dans l'omoplate, plusieurs oeil au beurre noire, un poignet froissé et une balle dans le bas-ventre qui brise leur famille. Gaïa n'a jamais cru que ça se terminerait comme ça. Eux deux. Elle dans un lit d'hôpital à essayer d'assimiler sa soudaine stérilité. A se demander si Brett s'y connait en agence d'adoption pour un jour. Un jour lointain comme une galaxie qu'on ne connait pas mais qui se présentera à un moment ou un autre. Soudain, pourtant, il l'embrasse sur le front, les larmes aux yeux avant de s'éloigner. "Je peux plus continuer Gaïa." Elle le regarde et son coeur se brise. Elle veut protester, lui dire qu'elle l'aime mais à la place, un simple murmure dévasté. "Brett." "Je t'aime d'accord ? Et j'ai toujours su que ton métier était dangereux. Mais là c'est toi qui cours après le danger. Tu penses pas à moi. Tu sais que je voulais des enfants et pourtant, tu te jettes devant une balle. Je t'aime. Je voulais que ça marche mais comment tu veux que j'y arrive quand tu m'aimes pas assez pour vouloir rester à mes côtés ? Tu choisiras toujours ton métier. J'ai pas signé pour être la deuxième chose dans ta vie. Je t'aimais Gaïa mais t'es plus là aujourd'hui." Et elle veut le retenir, s'excuser, promettre de changer mais ce ne serait que des mensonges. A la place, elle se contente de fixer le trou qu'il laisse dans sa vie, une envie de tout détruire sur son passage.

joan petterson Les mois passent et le cercle social de Gaïa s'agrandit quand on lui assigne une nouvelle partenaire. Les personnes qui nous entourent peuvent nous définir ou pas - c'est un choix. On les laisse rentrer ou on passe son chemin. Ca n'aurait pu être qu'une inconnue. Une femme avec qui elle travaille. Un lien de confiance. Mais rien d'autre. On peut confier sa vie à une personne avant de lui tourner le dos quelques heures après. Gaïa prend la décision de laisser Joan rentrer dans sa vie sans même s'en rendre compte. Un instant, elles sont là à être présentées l'une à l'autre, sourire peu sincère, poignée de main de ferme et interrogations sur le futur - va-t-on s'entendre ? Elles ne s'entendent pas. Se ressemblent sur de nombreux points mais il y a ces divergences, infimes, qui pourtant mettent le feu au poudre. Les arguments s'enchainent ; ce ne sont jamais des disputes. Il n'y a pas de porte qui claque, de cris dans les couloirs et d'une façon ou d'une autre, elles font leur travail. Correctement. Pourtant un soir, une balle tirée, un supérieur peu content, des suspects arrêtés mais aucun blessé, elles se retrouvent à remplir des rapports administratifs en silence - tellement pesant que Gaïa arrive à peine à respirer. La brune n'a jamais rien eu contre le silence. Au contraire, elle est la première à l'apprécier. Les non-dits, en revanche, ça, Gaïa ne les supporte pas. Plusieurs minutes sont passées à fixer un point invisible, à mordiller la pointe de son stylo avant qu'elle ne lâche : "T'as un problème ?" Joan relève la tête, l'air ennuyé, les sourcils froncés et un instant, Gaïa pense qu'elle va l'ignorer mais finalement, elle répond : "C'était quoi ce délire tout à l'heure sur le terrain ?" Gaïa hausse les épaules. "Quoi ? Les types ont été arrêtés, l'affaire sera vite bouclée, y a pas de problème," Déclare-t-elle, ignorant volontairement le sous-entendu. "Quand je suis arrivée, on m'a dit que tu étais une de leurs meilleurs éléments. On m'a aussi dit que t'en faisais qu'à ta tête. Ca me dérangeait pas. Mais si tu mets ta vie, ma vie en danger en prenant des risques stupides et non nécessaires sur le terrain, je crois que je vais changer d'avis sur la question." C'est la première fois qu'elles se disputent réellement. Elles n'hésitent pas à monter la voix, elles sont seules dans leur bureau, trop loin pour qu'on les entende véritablement. Les mots s'enchainent et elles en pensent peut-être 45% avant que Joan se lève et parte en claquant la porte. Gaïa la suit, ferme la porte des toilettes à clé. "Ce qui est dangereux, c'est d'avoir des problèmes avec son partenaire. Alors me tourne pas le dos. Si on avait suivi le plan, ils se seraient fait la mal. Je les ai attrapés." "A quel prix ?" demande Joan, les yeux durs, l'expression inquiète et un elle-ne-sait-quoi qui met les nerfs de Gaïa à vif. Soudain, elles se retrouvent à embrasser, gémissements étouffés entre leurs lèvres, vêtements jetés à travers la pièce, jambes qui s'entrelacent alors que leurs mains découvrent le corps de l'autre. Elles se jurent que c'était un accès de colère, que ça n'arrivera plus jamais. C'est non-professionnel, mal vu par le règlement. C'était juste un moment d'égarement, promettent-elles. Quand ça arrive une deuxième fois puis une troisième et encore et encore, elles trouvent à chaque fois d'autres excuses.

Bienvenue même si on est arrivé en même temps
Je pense qu'un lien entre nos personnages seraient possibles, je compte faire un anthropologue judiciaire (comme Bones dans... Bones ) Bon courage pour ta fiche